dimanche 1 février 2015

L'anti-atlas : de Tafraoute à Guelmim

Après Tafraoute, nous avons pris la direction des gorges d'Aït Mansour, que nous avons pu découvrir en vélo pour une bonne partie. Les gorges sont très étroites au début et on passe au milieu d'une végétation luxuriante puis la vallée s'élargit et on longe alors de jolis villages bordés d'oasis. Dans les villages, les maisons en pisé (mélange de terre, pierre et paille) sont petit à petit laissées à l'abandon et remplacées par des maisons en béton (c'est vrai pour tout le Maroc). Le style des maisons est heureusement conservé, les maisons sont du coup plus colorées mais j'avais le souvenir de villages entiers couleur terre se fondant dans le paysage ... Sûrement un mieux pour les marocains ...  Quelques photos prises dans les gorges :





 
Puis notre objectif était de rejoindre le village d'Amtoudi par une piste prête à goudronner. A la sortie des gorges, nous avons pris la direction d'Izerbi. Ça a pris beaucoup plus de temps que prévu si bien que nous sommes arrivés à Izerbi, la nuit était déjà bien installée. Nous tournions dans le village depuis un petit moment à la recherche d'un endroit où dormir quand un homme nous a proposé de le suivre dans son petit village à 2 km de là pour y passer la nuit. Contrairement à Zagora, cette fois-ci, nous avons été bien inspirés de le suivre car le lendemain, nous étions d'abord invités à prendre le thé chez lui puis à préparer et manger le couscous. Nous qui rêvions de manger un couscous chez l'habitant, c'était parfait ! Parfait pour Kéziah aussi qui a pu passer une bonne partie de la journée à jouer avec les enfants de la maisonnée (par chance, ce sont les vacances scolaires au Maroc). La maison d'Hassan est une maison de famille, tout le monde vit à Casablanca sauf la grand-mère qui vit là.
Ramassage des carottes dans le potager en prévision du couscous

Épluchage des légumes avec Khadija, la sœur d'Hassan

Kéziah pleinement occupé par les petites filles de la maison

Khadija concentrée sur la semoule

C'est la maman d'Hassan et de Khadija qui a fait elle-même le grain pour le couscous

Pendant ce temps (3h de préparation pour le couscous), une petite fille s'occupe de Kéziah

Deux petites filles que Kéziah aurait bien gardé avec nous (Safia et Isra, les deux filles de Khadija)
Au final, le couscous était excellent !
En discutant avec Hassan, sachant que nous devions passer par le village d'Igmir où il a un ami de 20 ans, nous avons quitté son village dans l'après-midi, embarquant avec nous dans le camion, Hassan, son ami Ahmed venu lui aussi de Casablanca et son fils Zacharia, pour le village d'Igmir. 25 km d'une bonne piste cette fois-ci avec une arrivée impressionnante sur le village en contrebas de la vallée.


Nous devions simplement les déposer et continuer notre route. Mais à l'arrivée, nous avons été accueillis par Ahmed, en quelque sorte un "chef" pour le village, et priés à boire le thé. On n'a pas pu refuser et du coup, c'était trop tard pour repartir. On est resté dormir dans le village et on a passé un très bon moment en compagnie de nos nouveaux amis. Le village est magnifique, on a sympathisé avec pas mal de gens et Philippe a passé la soirée avec eux (tandis que je loupais le tajine pour cause de surveillance de Kéziah qui dormait dans le camion !! Zut, il paraît qu'il était très bon !!).
Le lendemain matin, après avoir salué nos amis qui partaient au souk voisin, nous avons repris notre route en ayant le sentiment d'avoir vécu de vrais bons moments de partage.

Voilà notre camion posé seul dans la "rue" principale du village.

Village d'Igmir, un vrai coup de cœur !

Sur l'éperon rocheux, une ancienne "banque"!!

Petite balade le long de la palmeraie

Nos amis qui partent au souk avec une Renault 12 !! (de gauche à droite : Hassan, Philippe, Ahmed le "chef" du village, Ahmed, l'ami d'Hassan et Zacharia son fils)

Au revoir les amis !!
La piste après Igmir traverse encore des villages bordés d'oasis où l'on a envie de s'arrêter à chaque instant :

Village après Igmir
Après le charme d'Igmir, l'arrivée à Amtoudi, au contraire, nous a déçue : le village est bien moins pittoresque, beaucoup plus touristique (ce n'est pas difficile, à Igmir, nous étions seuls !!). Il a cependant un intérêt : il possède un très bel agadir, un ancien grenier communautaire, construit sur un éperon rocheux dominant le village. La balade pour y accéder est agréable, la vue sur le village et les alentours très belle et l'endroit en soi intéressant (une visite guidée aurait été bienvenue).

Agadir d'Amtoudi

Gravures rupestres découvertes par hasard près de l'agadir
Fin de journée à Amtoudi

Toits-terrasses du village

Oasis d'Amtoudi. Les amandiers sont en fleur et leur parfum est délicieux ...
Nous avons donc quitté Amtoudi rapidement pour rejoindre Guelmim, grande ville du sud, où par chance se tenait le grand souk hebdomadaire (samedi) avec une partie réservée aux animaux (dromadaires, chèvres, moutons, vaches). Très typique !

Souk de Guelmim

Chameaux attendant d'être vendus

Couleurs et senteurs des épices

Bébé chameau de 4 mois. Il nous a fait de la peine, il avait l'air perdu ...

Et celui-ci repart avec une vache


Celui-là, un chameau !! Décidément, le pick-up, ça sert à tout !

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