La traversée des Balkans

Après l'Italie, nous avons commencé par traverser ce pays "miniature" (mais à haut niveau de vie !!), comme le qualifie Philippe, qu'est la Slovénie. Pour éviter d'avoir à payer une vignette autoroutière, on a traversé les 200 km d'est en ouest sur des routes minuscules. Même les villages ont l'air d'être des miniatures. Les forêts de conifères sont très belles mais l'austérité des maisons et le côté un peu mort des villages où rien ne dépasse, c'est pas vraiment notre tasse de thé !

On a dormi près d'un village, tout au bord de la frontière entre Slovénie et Croatie et c'était étrange. La frontière est surveillée par les militaires slovènes et est clairement matérialisée par des clôtures surmontées de barbelés. Le village où l'on s'est baladé est coupé en deux au niveau d'un pont. On imagine bien qu'au temps de la Yougoslavie, les villageois passaient d'un côté et de l'autre du pont mais depuis le rétablissement des frontières, fini, le passage est cadenassé. Pourtant, ces deux pays font partie de l'Union européenne... Peur des migrants qui empruntent la route des Balkans ? Oui, d'après ce que j'ai pu lire sur le sujet, les frontières ont été renforcées par la Slovénie depuis 2 ans.

De plus, fini le beau soleil de l'Italie et sa douceur printanière, un vent glacial s'est mis à souffler et l'on s'est dit que l'on avait hâte d'être en Turquie ! Du coup, on a décidé de filer au plus vite et on a finalement traversé Croatie, Serbie et Bulgarie par l'autoroute. Le passage de la frontière entre Serbie et Bulgarie, c'était quelque chose ! Un froid hivernal et même de la neige en Bulgarie. 20 km d'"autoroute" en travaux, défoncée, mal signalisée. Contourner Sofia la nuit sur des routes en travaux, mal éclairées, était assez lugubre. On a eu beaucoup de mal à s'arrêter pour la nuit derrière une station-service qui ne soit pas miteuse. Bref, on n'a pas eu une bonne impression de la Bulgarie, c'est le moins que l'on puisse dire ...

L'ambiance slave, c'est pas vraiment notre truc 😉