Datça, terre sauvage ...

On a du mal à quitter ce beau territoire sauvage, fait de montagnes, recouvertes de forêts, et de criques magnifiques ... A part la petite station balnéaire de Datça proprement dite, la péninsule est d'une tranquillité absolue, les villages absolument charmants. Même si le vent souffle fort quasiment tout le jour (excepté le matin très tôt) et que l'eau ici est très froide, presque glaciale, elle y est cependant d'une clarté non égalée. Ici aucun déchet sur les plages ou sous l'eau ! On a aimé rester à Ovabükü ou Palamutbükü, on est même allé sur les ruines de Knidos, tout au bout de la péninsule !

Promis, demain on quitte ce territoire pour revenir un peu dans les terres ...

Quelques images :

Péninsules de Bozburun et de Datça

Nous avons quitté Dalyan pour la région de Marmaris, grande station balnéaire que nous avons contournée. Nous avons d'abord tenté de trouver la plage de nos rêves sur la péninsule de Bozburun mais il a été impossible de nous y arrêter. En direction de la péninsule de Datça cette fois-ci, nous avons longé une côte vraiment très sauvage mais très ventée ce qui nous a dissuadé d'y rester. En plus, un incendie assez violent s'est déclaré pas très loin, à 5 km environ (les pompiers ont lutté avec des hélicoptères bombardiers d'eau pendant presque 48 h), on a préféré s'éloigner un peu.

Et donc, en nous dirigeant vers Datça, nous avons enfin trouvé le spot qui nous a donné envie de rester plusieurs jours : minuscule presqu'île avec juste de quoi poser notre camion et quelques autres ... la mer des deux côtés et une mer bien vivante, enfin ! L'eau n'est pas seulement bleu turquoise et très propre, on y trouve des herbiers de Posidonie, herbe sacrée de la Méditerranée, quelques coraux, des oursins, beaucoup de poissons, des bancs entiers, et des tortues marines (nous en avons croisé deux !). Une très belle île en face que nous avons rejointe en paddle. Bref, c'est encore un peu le paradis ici. 

Il semblerait aussi qu'un ours nous ait rendu visite, selon des témoins, la première nuit et qu'il ait même dévoré un petit chien (on n'a retrouvé que son squelette, fraîchement décharné au vu de l'odeur qui s'en dégageait !). Ce n'est pas une blague ... depuis Ginga dort à l'intérieur du camion !

Dalyan et la plage d'Iztuzu

Encore un endroit extraordinaire autour de la petite ville de Dalyan. On a trouvé, grâce à park4night (appli indispensable pour tous les voyageurs en van, camion, camping-car...) un spot pour la nuit dans la montagne et avec un point de vue à couper le souffle sur la plage, les lacs et marécages en contrebas. Une plage de rêve, très protégée et propre !!! où les tortues marines viennent pondre (il y a aussi un centre de récupération et de soins pour les tortues blessées), une eau transparente et également très  propre. Dans le village, on peut apercevoir des tombeaux lyciens sculptés dans la falaise, pareils à des temples.

Le choix de la Turquie

On a finalement choisi de rester en Turquie aussi longtemps que possible (on a droit à 3 mois, il nous reste donc 1 mois). Pour plusieurs raisons :

- la première raison évidente est que l'on a encore beaucoup de choses à découvrir, la Turquie recèle des trésors  ;

- l'accueil incomparable des turcs ;

- on peut stationner où l'on veut sans être embêté et gratuitement la plupart du temps (chose devenu impossible chez nous, surtout sur la côte) ;

- même si l'inflation ici est délirante et que les turcs souffrent réellement de cette situation (le salaire moyen est de 400 € mensuel !), la vie pour nous ici est bien plus économique qu'en Europe, d'autant que la livre turque se déprécie de jour en jour. Et même si le prix du gazoil a bondi, il reste inférieur à ceux de l'Europe (1,60 € / L aujourd'hui).

Nous voilà donc très heureux en Turquie !! 😀 

Comme beaucoup d'autres français, des jeunes pour la plupart, qui goûtent les plaisirs de la "vanlife" et de ce merveilleux pays qu'est la Turquie ...

Gocek et le yacht d'Abramovich

Gocek, port de plaisance haut de gamme, tout le contraire d'Oludeniz. A tout prendre, on préfère le premier. On en a profité pour faire un peu de shopping. D'autant que Gocek abrite quelques-uns des plus beaux yachts de la planète. Ça valait le coup d'oeil 😉

Le premier, le flying fox, appartenant apparemment au patron d'Amazon (location : 4 millions de dollars /semaine, une broutille !) et le second, l'Eclipse, du très milliardaire et très controversé oligarque russe Abramovich. Son bateau ne peut même pas être amarré au port tellement il est grand !

On a eu le privilège de contourner l'Eclipse ce matin avec notre paddle, car nous avons passé la nuit en face. Très très luxueux, j'ai eu droit à un petit coucou de la part ... d'un homme d'équipage seulement. 😂

Oludeniz et Kayakoy

Oludeniz, c'est la carte postale de la Turquie avec son eau bleu turquoise et son lagon, connue pour ses survols en parapente. C'est sûrement très beau vu d'en haut mais c'est une horreur vu d'en bas. Station balnéaire sans charme qui déverse ses flots de touristes britanniques et russes, pour la plupart, que l'on presse de consommer ... une Turquie non authentique ! Triste tourisme de masse ...

Après une nuit bruyante au bord de la route, nous avons préféré passer notre chemin ...

Heureusement quelques kilomètres plus loin, en direction de Fethiye, nous avons eu la jolie surprise de découvrir une vieille ville abandonnée en 1923, suite à un échange de population entre grecs et turcs. La vieille ville de Kayakoy. C'est à la fois poétique et triste de parcourir les ruelles de cette ville fantôme de près de 400 maisons. Seules les églises et chapelles ont conservé leur toiture. On a pu entrer dans une des rares maisons conservée en l'état avec toiture et boiseries.

Visite surprenante et intéressante.

De Patara à la plage du paradis (c'est son nom !!!)

Nous avons quitté l'axe principal peu après Patara et emprunté une petite route de montagne avec des vues spectaculaires sur la Méditerranée.

Vue plongeante sur la vallée des papillons en dessous de Faralya :

Il y a un sentier qui descend dans la vallée, nous ne l'avons pas emprunté car il est paraît-il raide et parfois "aérien" .

Nous avons cependant fait une très belle randonnée ce matin depuis la plage de Kabak jusqu'à la plage de Cennet (Cennet koyu : la plage du paradis). Elle porte tellement bien son nom : accessible uniquement à pied après 1h30 de marche, une eau bleu turquoise, pas de déchet ni dans l'eau ni sur la plage, personne d'autre que nous, bordée de végétation et encadrée de montagnes. Un bain de rêve !  Mais qui se mérite car le sentier est parfois difficile, très étroit et raide. Et avec la chaleur sur le retour, ça a été éprouvant et pour nous et pour Ginga !