mercredi 28 janvier 2015

Tafraoute

Foum Zguid, nous avons bien aimé : petit village tranquille aux portes du désert et sans touristes ... Nous nous sommes remis de notre aventure sur piste dans un petit camping (Khaïma Parc) que nous avons vraiment apprécié :

Camping Khaïma Parc
Puis nous avons repris notre route, direction Tafraoute dans la région de l'anti-atlas. Depuis Foum Zguid, nous avons d'abord gagné la petite ville de Tissint près de laquelle se trouve un beau canyon et des montagnes toujours roses :

Canyon près de Tissint

Très longtemps que les marocains n'avaient pas vu leurs montagnes couvertes de ces fleurs roses  (merci la pluie !!!)
puis Tata, grande ville rose (encore du rose !!), où nous ne nous sommes arrêtés que le temps de dévorer un tajine mais où nous avons pu à nouveau éprouver la petitesse de notre camion :

Tata, jolie ville rose

Un petit camion français coincé entre deux gros camions allemands
Ensuite nous avons pris une route pour le coup spectaculaire (Tata-Igherm passant par le village de Tagmout). Des paysages somptueux, des montagnes plissées de façon tout à fait étonnante et des roches dans les tons rose-ocre. Je ne suis pas sûre que nous ayons l'occasion de refaire une route d'une telle beauté. Jugez vous-même !!







Après une halte pour la nuit dans les montagnes, nous avons rejoint le lendemain le village de Tafraoute, capitale de la babouche (nous avons fait comme les locaux : acheté une paire de babouches jaunes pour Philippe, une rouge pour moi). Le village en soi n'a rien d'exceptionnel mais il est inscrit dans un site majestueux, entouré de hautes montagnes toutes de granit rose (beaucoup de touristes, on se demandait depuis le début où ils se cachaient. Et bien, ici, dans ces montagnes).

Montagnes autour de Tafraoute

Site sur lequel nous campons à Tafraoute. La vue n'est pas si mal ...
A quelques km de Tafraoute, nous sommes allés aujourd'hui faire une promenade en vélo dans la vallée des Ammeln et en particulier dans le village d'Oumesnat, construit contre la falaise. Nous avons visité une maison traditionnelle berbère sur trois niveaux : l'étable en bas, la cuisine et les "chambres" au premier niveau, le salon des invités et la terrasse au troisième niveau. Nous avons eu l'honneur d'être invités à boire le thé et à écouter un peu de musique jouée et chantée par le propriétaire des lieux, un vieux monsieur aveugle. Visite très intéressante, à recommander.

Village d'Oumesnat. La maison traditionnelle berbère, au premier plan

A l'entrée de la maison, une meule pour écraser les grains et obtenir de la farine

Petite pause musicale avec le maître des lieux dans le salon des invités
Petite donnée météo : depuis Foum Zguid, le temps est magnifique, pas un nuage depuis 4 jours, 
25 °C dans la journée mais un peu de fraîcheur le soir et le matin. Juste pour vous faire râler un peu ...

dimanche 25 janvier 2015

Un champ de cailloux ... sur 200 km !!!!

A Zagora, nous avons été mal inspirés : par le choix du camping d'abord (camping Oasis-Palmier) mal situé et par une rencontre que nous y avons fait d'un couple de français (on taira leur nom pour rester courtois) qui se targuant d'une expérience d'une vingtaine d'années au Maroc nous ont conseillé de prendre une piste pour rejoindre Foum Zguid. Une piste super d'après eux (120 km, autant que la route semi-goudronnée), facile et en plein désert. Pour rejoindre cette piste, nous sommes d'abord descendus à Tagounite depuis Zagora (route sans intérêt) et sommes partis sur cette fameuse piste. 

Les 20 premiers km se sont révélés assez roulants (piste de terre) et puis, nous avons fait une première erreur : au premier embranchement nous avons évidemment pris la mauvaise piste (la plus belle cela dit, l'autre n'étant qu'un chemin de cailloux, il nous a semblé que ce n'était pas la bonne). Heureusement, quelques km plus loin, nous avons pu vérifier auprès de nomades que nous nous étions bien trompés et avons dû faire demi-tour. Une fois repartis sur le bon chemin (truffé de cailloux), il faisait presque nuit et nous avons bivouaqué effectivement en plein désert. On s'est endormi en se disant que l'on ferait demi-tour le lendemain vu l'état de la piste. Mais le lendemain (la nuit n'est pas toujours bonne conseillère !!), on s'est dit, après tout, allons-y !!! Effectivement un peu plus loin, la piste est devenue plus sympa, le paysage prenait un petit air de savane africaine. Bon, la vitesse du camion nous permettait à Philippe et moi alternativement de marcher à côté du camion mais Philippe se disait que nous avions pris la bonne décision. 
Seulement voilà, après ce passage sympathique, ce n’était plus que champ de cailloux sur champ de cailloux. Au kilomètre 100 environ, arrivés à un camp nomade, nous avons eu un espoir : des nomades nous ont indiqué une autre piste plus facile, passant par le lac Iriki (asséché). Nous avons bien rejoint le lac, c'était magique, ça roulait super bien mais au bout d'une dizaine de km, il y avait des traces qui se croisaient dans tous les sens. Inévitablement, au lieu de poursuivre sur cette voie royale, des traces nous ont ramené sur notre champ de cailloux et ce jusqu'à la fin. Sans répit !!! Petite consolation : 20 km avant la fin, nous avons rencontré un couple d'allemands dans la même situation que nous.

Finalement, "faire la piste" nous a pris 3 jours !!! Et au final, ce ne sont pas 120 km que nous avons fait mais 180 avec un camion qui tremblait dans tous les sens. Pour Kéziah, la seule activité possible était de rester allongé sur le lit à l'arrière et regarder des dessins animés. Il a moins souffert que nous.
Quelques moments sympas quand même dans ce périple monotone et désespérant : la rencontre avec des chameaux en liberté, l'arrivée à une école nomade et la beauté du lac Iriki avec les dunes de Chigaga en arrière-plan. L'arrivée à Foum Zguid a été pour nous une délivrance. Contents d'être arrivés, contents surtout de ne pas avoir abîmé notre camion (la traversée des oueds rocailleux a été particulièrement périlleuse). Mais c'est promis, on ne nous y reprendra plus !!!
Allez, quelques photos souvenirs de cette aventure :

Cailloux à droite, à gauche et sur la piste !

Cailloux à droite, à gauche et sur la piste !!

Cailloux à droite, à gauche et sur la piste !!!
Rencontre sympathique dans le champ de cailloux
 

Et c'est moi qui m'y colle ...
Le lac Iriki près des dunes de Chigaga. Obligés de dégonfler pour ne pas y rester !
Bivouac du 2ème jour près d'une oasis
Rien n'empêche de faire un petit tour de VTT
Même dans le désert, on trouve toujours un "ristoran" !!
Ah !! La lumière du soir dans le désert ...

Lever du jour sur notre bivouac
École nomade : une tente, un tableau noir et un grand tapis de sol. Nous avons pu y laisser quelques cahiers et crayons.

La piste rêvée : pas de cailloux ni à droite, ni à gauche, ni devant ni derrière !!

mardi 20 janvier 2015

De l'erg Chebbi à la vallée du Drâa

Nous avons quitté les dunes de Merzouga hier matin avec un petit quelque chose en plus sur notre 911...



Nous avons pris la direction de Zagora, dans la vallée du Drâa. D'abord, il a fallu s'arrêter pour regonfler nos pneus que nous avions dégonflé pour passer dans le sable. Ça nous a pris 2 heures !!! On va pas faire ça tous les jours !!! 
Nous avons d'abord rejoint Rissani puis pris la direction de l'ouest (route passant par Alnif, Tazarine et N'Kob). Une route déserte, sublime avec des montagnes de chaque côté !! Certainement la plus belle depuis notre départ. Une ambiance presque mystique avec une lumière très particulière due au sable soulevé par le vent ... Quelques photos prises en chemin :



Femmes à la cueillette


Route détruite par la crue d'un oued
Une montagne rose ? Ça nous a d'abord surpris mais on pense qu'il s'agit d'une fleur (laquelle ?) poussant sur ses flancs
Nous avons finalement rejoint Zagora ce soir après avoir longé l'oued Drâa tantôt par la route, tantôt par la piste. Par la piste, ça nous a réservé quelques frayeurs car certains passages sont très étroits mais on a pu ainsi rouler au milieu de la palmeraie et de villages isolés. Des paysages de toute beauté, on a regretté de ne pas s'être arrêté dans l'un de ces villages pour y passer la nuit. Au lieu de cela, nous sommes dans un camping, certes sous les palmiers mais un peu loin de tout ...
Quelques photos de la vallée du Drâa :





Méharée saharienne pour Kéziah

Enfin, malgré le froid et le vent ici dans les dunes, nous avons pu offrir à Kéziah sa première méharée saharienne. Une petite heure passée dans les dunes de l'Erg Chebbi. Il a eu l'air d'apprécier, il s'est presque endormi sur le chameau !


Pour finir, quelques photos de l'endroit où nous avons passé deux nuits à Merzouga (Auberge La Tradition que je ne recommanderai pas au vu de l'accueil assez indifférent). Seuls avantages : nous dormions face aux dunes et en compagnie des chameaux !



Vue du campement. Pas mal, non ?

samedi 17 janvier 2015

L'Erg Chebbi ou une première approche du désert

Après Meski, nous avons continué vers le sud-est par une route superbe longeant la très belle oasis du Tafilatet pour rejoindre Erfoud. De là, avec nos amis allemands, Klaus et Irmgard, nous avons opté, pour rejoindre les magnifiques dunes de l'erg Chebbi, pour la piste. Premier travail, dégonflage des pneus pour amortir la piste :
 
Vu comme ça, notre camion paraît bien petit, non ?
Sur deux jours, nous avons fait le tour de l'erg Chebbi sur des pistes de sable (une première pour nous !). Philippe était aux anges ! Notre camion a très bien réagi au sable et nous en sommes très contents. 
Quelques photos de notre première expérience outdoor !

La première journée, nous avons fait une tentative pour dormir dans les dunes mais après quelques frayeurs, nous avons rebroussé chemin de peur de nous enliser et nous nous sommes posés dans une auberge où nous avons reçu un super accueil :

Vue superbe sur les dunes
Qui est le français ? Qui est le marocain ?
Quelques autres photos prises lors de cette première journée :


La deuxième journée, nous avons réussi (grâce à Klaus, son GPS et son expérience !) à trouver un passage pour contourner l'erg et finalement, nous avons pu dormir au milieu des dunes.

Sur la piste

Petite pause sur la piste

Notre bivouac
 

 Après avoir posé le camion, nous en avons profité pour faire une petite promenade dans les dunes jusqu'à une belle oasis où nous étions déjà venus il y a 4 ans avec Luna :




Kéziah, bien décidé à rejoindre seul l'oasis

 


Ce soir, nous avons rejoint le village de Merzouga au pied des dunes et nous sommes séparés de nos amis allemands qui eux poursuivent leur route sur piste jusqu'à Zagora. Demain, nous allons tenter de faire monter Kéziah sur un dromadaire ! L'aventure continue ...